En 2020–2021, et pour la première fois, le Centre d’Art Contemporain Chanot accueille et accompagne un artiste pour une année complète de résidence. Tout au long de la saison, le plasticien Edgar Sarin sera présent dans les lieux avec de multiples formats : création et production d’œuvres, exposition, publication. Plusieurs rendez-vous entre les publics et l’artiste jalonneront cette période.
En donnant à l’artiste l’occasion d’explorer les ressources du centre d’art en-dehors du temps de l’exposition, voire en l’invitant à proposer de nouvelles formes de collaboration artistique, cette résidence annuelle conjugue plusieurs des missions du CACC. Elle permet également au centre d’art de proposer à ses publics des contenus plus étoffés, élaborés sur une temporalité plus étendue. La résidence est ainsi au cœur de La Fabrique du CACC, nouveau dispositif développé en milieu scolaire et construit ensemble avec Edgar Sarin et les artistes associés.
La terre de Clamart, matériau essentiel dans ce projet a été prévelée dans le bois de Clamart, avec le soutien des services de la ville. Dès septembre 2020, l’artiste transforme le CACC en un site de production d’une micro-société, dont on ne perçoit l’activité que par ses traces, une accumulation exponentielle de sculptures en terre. Les chœurs – les différents groupes qui constituent cette micro-société – ne sont jamais visibles par le public.
Tout au long de sa résidence, Edgar Sarin s’entoure de différents groupes : les chœurs. Ceux-ci interviennent de diverses manières, et donnent vie à une micro-société dont seules les traces sont perceptibles. Ainsi, des étudiants d’écoles d’art participent à l’édification des architectures en terre qui accueillent le système économique de cette micro-société. D’autres chœurs, scolaires ou individuels, viennent activer cette société et produire des amphores en continu.
—
La résidence d’Edgar Sarin bénéficie du soutien financier de la Région Île-de-France.
Biographie d’Edgar Sarin
Né en 1989 à Marseille, Edgar Sarin vit et travaille à Paris. Son travail témoigne de la recherche formelle d’une harmonie politique et environnementale, dont l’Homme serait le catalyseur. Edgar Sarin a été remarqué pour son travail sur la ruine génératrice et pour sa remise en question de l’espace d’exposition. Il pose le principe de considérer le spectateur à partir du moment où il arrête d’en être un ; il s’inscrit là dans une lignée méditerranéenne de la conception de l’œuvre d’art. Son œuvre s’élabore ainsi par porosité avec le milieu. Il défend une approche qui favorise l’apprentissage du monde et du matériau — une forme raisonnée du geste créateur — ce qu’il développe dans un corpus sculptural pluriel et précis.
En 2016, Edgar Sarin a reçu le prix Révélations Emerige, un événement pour lequel la galerie Michel Rein, qui le représente, était partenaire. Le travail d’Edgar Sarin a notamment été exposé au Collège des Bernardins (Paris), Centre de Création Contemporaine Olivier Debré (CCCOD), dans le cadre de la Nuit Blanche 2018 et chez Konrad Fischer Galerie (Berlin). Edgar Sarin est également fondateur du groupe de recherche La Méditerranée avec lequel il organise des expositions collectives à Paris. Avec le peintre Mateo Revillo, il entreprend une série de publications dont le premier tome sera Un titanic, reprise aux Editions Dilecta.
