Éblouissement

    Exposition
    collective
    • 📅17.09.2016
      20.11.2016

    Le CACC a rassemblé des artistes de toutes générations proposant d’éprouver les figures de l’éblouissement qu’il soit éclairé, sensoriel ou vertigineux, par le biais de gestes discrets, de pièces lumineuses. Choc visuel, trouble vertigineux ou encore émerveillement, au sens propre comme figuré, l’éblouissement investit différentes figures et allégories, qui toujours donnent à envisager l’inouï, l’imperceptible ou l’irrationnel. Autant de limites et de vacillements qu’explorent les formes artistiques.

    Le philosophe Georges Didi-Huberman propose une expérience de l’éblouissement de l’ordre du divin dans l’ouvrage L’homme qui marchait dans la couleur, 2001, et établit un parallèle entre la dramaturgie des édifices religieux et les « temples » lumineux que crée le plasticien de la lumière James Turrell. Comment incarner « l’Absent » et donner matière à l’invisible ? L’auteur dévoile ainsi la précise mise en œuvre des volumes, de leurs limites et des directions données aux rayons du soleil dans les édifices religieux. Toutes ces combinaisons permettent à la lumière d’inonder le lieu et de l’habiter avec matière et puissance, et constituent également la grammaire des environnements lumineux et infinis que créé l’artiste. Restant dans une approche sacrée de l’éblouissement, l’artiste et critique d’art irlandais Brian O’Doherty au milieu des années 1970, relie la galerie d’exposition à l’église. La rigueur des lois qui président à l’édification des espaces d’expositions participe en effet à une sacralisation du lieu et des œuvres : isolation du contexte, neutralité de l’espace, fenêtres obstruées, lumière zénithale, autant de mécanismes mettant en abyme une possibilité « d’éternité de l’exposition ».

    Loin de correspondre aux canons du white cube, le Centre d’Art Contemporain Chanot souhaitait à son tour explorer cette insaisissable idée d’éblouissement. Des couchers de soleil aux environnements saisissants le visiteur était convié à un voyage au pays des sensations, d’un absolu illimité.

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    Exposition réalisée avec les prêts du Centre national des arts plastiques et de la Collection MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne. Remerciements aux galeries 22,48 m² – Paris et Xippas – Paris.

    Commissariat

    Madeleine Mathé

    🌝Avec

    Dominique Blais, Nathalie Brevet, Hughes Rochette, Jean-Baptiste Caron, Véronique Joumard, Ivan Navarro et Nøne Futbol Club

    📂Dossier de presse

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    📖Guide de visite

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    Courser le Soleil

    Performance
    Guillaume Aubry