« Notre identité visuelle imaginée pour les 3 années 2022–2025 au CACC se développe autour de l’environnement urbain et naturel du centre d’art. Elle est une ode à l’observation de son environnement, à ce qui nous entoure tous les jours. Au milieu d’un environnement pavillonnaire, le jardin du CACC, que l’on emprunte pour accéder au centre, est traversé par du vivant : fleurs, arbres fruitiers, animaux sauvages et domestiques : oiseaux, hérissons, chats. Ces éléments fleur, l’oiseau, chat, arbre, pissenlit, deviennent les mascottes annuelles des supports de communication.
Cette réflexion découle de l’observation de la structure architecturale principale du CACC : la maison de verre. Elle est une fenêtre ouverte sur le monde, un regard porté vers le dehors. La maison de verre devient le motif-module qui nous permet de dessiner et animer les mascottes. Quant à la transparence et la lumière, nous la retranscrivons avec l’usage du papier transparent des livrets, de la bâche micro-perforée qui encadre l’entrée et des colonnes Morris rétro éclairées la nuit et éteintes le jour. Les bâches d’entrée cohabitent avec, en fond, un muret et des arbres fleuris. Les motifs des bâches d’entrée dialoguent alors avec la nature environnante et le temps des saisons fait évoluer ces éléments naturels : les arbres perdent leurs feuilles, bourgeonnent et fleurissent. La couverture du livret annuel laisse apparaître son sommaire en transparence et invite à la consultation. Quant aux colonnes Morris, elles se transforment en une affiche séquentielle : intrigante le jour car le motif-œuvre s’esquisse à peine au regard, puis éclatante la nuit, car, par rétroéclairage, le motif est révélé, intriguant par la même l’habitant et habitante de Clamart.
Nous avons, depuis l’annonce de la mise en pause du CACC, développé une poétique visuelle de l’Attente et de la Fin d’un cycle sous le prisme de la résilience de la nature : le calme stoïcien du chat, la capacité des végétaux à reprendre leur forme initiale après un choc. La finalité de ces supports numériques sera visible sur les réseaux sociaux, exploités alors comme l’essence de ce qu’ils sont : les fenêtres d’une communication fictive et fantasmée. » Stéréo Buro
Biographie de Stéréo Buro
Stéréo Buro est un studio de direction artistique et de graphisme, basé à Paris, créé en 2015 par Silvia Dore (direction artistique et coordination) et Diane Boivin (direction artistique et création typographique). Ouvrant un dialogue entre les champs du design, de la communication visuelle, de la création typographique, du commissariat d’exposition ou encore de l’édition d’art et de la presse spécialisée, le duo interroge le potentiel de nouveaux systèmes graphiques. Par une méthode innovante, chaque projet ou commande fait l’objet d’un traitement graphique unique qui engage de nombreuses collaborations extérieures avec les acteurs les plus actuels de la création contemporaine (artistes, illustrateurs, commissaires d’exposition, architectes, etc.) dans une attitude qui relève de la recherche et de la pluridisciplinarité. Spécialisé dans la création de caractères typographiques identitaires, le studio affiche une volonté de décloisonner les disciplines au travers d’un univers graphique coloré et ludique, mis en œuvre par une réflexion collective.
Formées à la Haute École des Arts du Rhin de Strasbourg (HEAR) à Strasbourg, puis au sein de studios reconnus tels que (Integral Ruedi Baur, Hort, Les Graphiquants, Pierre Di Sciullo, ou encore Des Signes), Silvia Dore et Diane Boivin s’appliquent, depuis 2015, à l’affirmation d’un style graphique à la fois novateur et accessible à tous. Remarquées dès leurs débuts, leurs créations originales et interdisciplinaires ont fait l’objet de productions pour de nombreuses institutions publiques tels les Ateliers d’art de France, le ministère de la Culture, le département de l’Eure, l’ESAC Cambrai, la HEAR à Strasbourg, le Signe — Centre national du graphisme — etc. En 2017, Stéréo Buro affirme son positionnement en assurant la direction artistique du célèbre magazine international de design Intramuros ainsi qu’en engageant une relation étroite avec certaines galeries parisiennes.
