Pour cette première conférence à Clamart, l’artiste Tony Regazzoni et la commissaire d’exposition Aurélie Faure présentent les recherches qu’ils mènent dans le cadre de leur résidence qui se développent à partir des archives et des vestiges de l’Ultimo Impero, l’une des plus impressionnantes discothèques d’Europe située en périphérie de Turin. Entre performance et conférence, le public est invité à découvrir un premier recueil d’images, de textes et de sons et à retrouver l’énergie et l’ambiance qui habitaient cette mythique boite de nuit. Toutes leurs recherches sont exposées au CACC pour l’exposition personnelle de Tony Regazzoni On achève bien les discos. 

Depuis plusieurs années Tony Regazzoni mène une recherche sur les vestiges des discothèques du Nord de l’Italie, construites entre les années 1970 et 1990. Dans le cadre de sa résidence avec le programme Slow Motion, il se concentre sur la boite de nuit Ultimo Impero qui posséda pendant plusieurs années le titre honorifique de « plus grande discothèque d’Europe ». Ultimo Impero (dernier empire), un nom qui sonne aujourd’hui comme une prémonition si l’on connait la destinée tragique qu’a connu le club. Une double prémonition puisqu’en citant l’Antiquité tant dans les formes que dans l’intitulé, l’effondrement n’était-il pas prévisible ?

La première phase de recherche est soutenue par le CACC dans le cadre du dispositif de résidence à distance Slow Motion durant le printemps 2021. Tony Regazzoni est accompagné de Aurélie Faure afin de faire aboutir et exister publiquement le projet le « Fantôme de la discothèque ». Cette recherche finalisée abouti à la réalisation d’un opéra-vidéo, tourné au cœur de l’Ultimo Impero.