Hic et Nunc

    Thomas
    Lévy-Lasne
    • 📅20.09.2014
      21.12.2014

    Hic et nunc est l’occasion, pour cette première exposition monographique dans un centre d’art, de présenter la production de Thomas Lévy-Lasne depuis 10 ans : fusain, aquarelle, peinture à l’huile.

    Exhausteur de réalité, l’artiste puise son inspiration dans le quotidien, l’évident, le banal : il intensifie par la peinture tous ces moments de vie ordinaire pour les re-présenter, comme neuf, à nos yeux. Les représentations du commun ne l’éloignent pas pour autant des genres de la peinture académique : les portraits, scènes de genre, natures mortes ou paysages que s’approprient le peintre sont les genres mêmes des temps modernes. Lorsque l’on peint de la figuration « ce sont naturellement les mêmes sujets qui reviennent ». Le jeune citadin flirte avec le cinéma, la mode, est avide de littérature et de philosophie et s’extrait aisément de son costume de peintre pour s’essayer à ces disciplines. Autant d’univers forts, stimulants, qui l’accompagnent au jour le jour et que nous retrouvons lors des rendez-vous que l’artiste propose en prolongement de l’exposition.

    « Outre qu’il est broyé et déçu par la vie quotidienne, s’agite bavard dans tous les sens comme tout le monde, le peintre est un type qui s’arrête et qui se tait. Il a souvent l’air bête à jubiler tout seul dans son coin et à s’exaspérer de la contingence. Mon embêtement fut terrible lorsque je compris que l’ensemble des clichés autour du métier que je voulais faire était vrai. La déception fut grande de découvrir que les choses étaient ce qu’elles étaient : de la toile, des pinceaux, de la peinture, du bois, des liquides qui puent en tous genres, sa carcasse et basta. Il n’était plus question que de désir et de choix.Et comme, dès que l’on commence à désirer quelque chose, les obstacles adviennent ; les peintures sont les traces d’une lutte entre des intentions de départ et leur résultat, la matière et son image. C’est le travail de la peinture de passer de la boue picturale à une image incarnée. 

    C’est dans cette tension que se trouve la grande différence avec toutes les autres images. 

    Là où l’imagerie sert de référent, de signe, de symbole en profond rapport avec le langage ; la peinture, elle, joue de présence. 

    […] Alors que nier ce monde unique et cruel pour des ailleurs mensongers ou de fiction est le réflexe humain le mieux partagé, s’atteler à l’évidence du réel ne me semble pas anecdotique. 

    Je peins des sujets banals en tentant d’en faire exister la présence. »

    Thomas Lévy-Lasne

    Commissariat

    Madeleine Mathé

    👉Site de l’artiste

    Thomas Lévy-Lasne

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    Visite dialoguée

    Conférence
    Thomas Lévy-Lasne Hector Obalk

    Le cinéma de Thomas Lévy-Lasne

    Lecture projection
    Thomas Lévy-Lasne
    Biographie de Thomas Lévy-Lasne

    Thomas Lévy-Lasne est né à Paris en 1980. Après des études aux Beaux-Arts de Paris, il a travaillé cinq ans pour le critique d’art Hector Obalk, sillonnant tous les musées d’Europe. Il s’installe trois ans en Picardie pour se concentrer sur sa peinture avant de présenter ses œuvres au salon de Montrouge et salon jeune création. 

    Son travail a fait l’objet d’expositions monographiques à la galerie Isabelle Gounod, ainsi qu’à l’Orangerie du Château de la Louvière de Montluçon (2011). Il a récemment participé à des expositions collectives : notamment L’Exil Commissariat Gaël Charbau, ou Le musée Passager, musée itinérant produit par la région Ile de France. Il codirige en octobre 2014 le colloque « La Fabrique de la peinture » au Collège de France dans le cadre de la chaire de métaphysique et de philosophie de la connaissance du Professeur Claudine Tiercelin.

    Un pied également dans le cinéma, il tient le premier rôle du moyen métrage multi primé Vilaine fille, mauvais garçon de Justine Triet en 2011, et travaille actuellement à la production de peintures pour l’adaptation cinématographique par Philippe Harel du prix Goncourt de Michel Houellebecq La carte et le territoire.